• Extrait du concert de chants organisé jeudi 29 janvier 2009 en hommage au défunt chanteur Brahim Izri.


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  • De gauche à droite, les chanteurs Djamel Kaloun et Bélaïd Tagrawla.


    Bel et sympathique hommage est celui rendu dans l'après-midi du jeudi 29 janvier 2009 au chanteur Brahim Izri, décédé le 3 janvier 2005 des suites d'une maladie. Il a été organisé à l'initiative de l'établissement Arts et Culture d'Alger. L'assistance n'était pas nombreuse, mais elle était de qualité. Il y avait surtout des artistes, notamment des chanteurs et des musiciens qui l'ont connu, côtoyé ou qui ont animé ensemble des spectacles. Il y avait aussi parmi l'assistance ceux qui aiment et apprécient ses chansons.
    Plusieurs chanteurs et animateurs de radio étaient intervenus pour dire quelques mots sur Brahim Izri, l'homme, son parcours et son œuvre. La partie chants a été animée par Ahmed Hamani d'Ath Lahcène, village natal de Brahim Izri, Djamel Kaloun et Hamel Saïd, l'auteur de la fameuse chanson « fkigham ouliw awith », qui était remonté sur scène après près de 25 ans d'absence.
    Brahim Izri, qui avait participé aux spectacles aux côtés de chanteurs français de renom tels que Renaud et Maxime le Forestier, est né un Yennayer, jour de l'An berbère, c'est-à-dire le 12 janvier 1954. Il s'était éteint le 3 janvier 2005 à l'âge de 50 ans dans un hôpital à Paris, ville où il vivait depuis les années 70. Il est enterré au mausolée de son grand-père El-Hadj Belkacem.
    Issue d'une famille d'artistes, il fut l'un des ambassadeurs de la chanson Kabyle à l'étranger, notamment en France. Adolescent, il avait participé, pendant près d'une dizaine d'années, aux « hardra » (séances de chants religieux et mystiques) organisées une fois par semaine à la zaouia de son grand-père, El-Hadj Belkacem, près de Takhoukhth, à environ 20 km au sud-est de Tizi Ouzou, en Kabylie.
    Alors qu'il était lycéen, Brahim Izri avait créé, c'était en 1973, avec des amis un premier groupe de chanteurs dénommé « Igoudar » (les éperviers) au Lycée de Larba Nath Iraten (ex-Fort National). Il avait ensuite poursuite son aventure artistique en solo dans la chanson dite moderne née quelques années auparavant. Parmi ses succès figurent notamment « vava vahri », « d'acu-yi » (qui suis-je) et « Tizi Ouzou ».

     


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  • Le chanteur Hamel Saïd sur scène, après près de 25 ans de silence, à l'occasion de l'hommage rendu à Brahim Izri. Il est l'auteur de la fameuse chanson "fkigham ouliw awith".

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  • Le jeune chanteur Ahmed Hamani à l'hommage rendu à Brahim Izri le 29 janvier 2009 au Théâtre de verdure à Alger

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  • Par Mohamed Arezki Himeur
    Le Cap, revue bimensuelle, Alger

    Zouvga. Inutile de se précipiter sur la carte ou de lancer Google Earth. Ce nom ne figure nulle part.  C'est celui d'un village modèle, construit là haut, sur le flanc de l'une des innombrables montagnes et collines du Djurdjura, en Kabylie. Le village est sorti de l'anonymat un jour de 2007. Son nom est apparu, pour la première fois, en gros caractères, sur les colonnes de plusieurs quotidiens de la presse nationale. Et de belle manière : il venait de remporter, haut la main, le premier prix du village le plus propre de la wilaya de Tizi-Ouzou. Initiative à laquelle ont adhéré, parfois avec enthousiasme et ardeur, les villages de la région.
    Mais, au-delà de la distinction tant convoitée par les uns et les autres, l'initiative a permis un «toilettage» salutaire dans de nombreux villages, le retour, ou plutôt le raffermissement de l'esprit de solidarité d'antan. Ce qui n'est pas peut dire par les temps qui courent, caractérisés par l'individualisme, le chacun pour soi, devenus une sorte d'«étalon» et de valeur pour certains. Mais la greffe de l'individualisme n'a pas pris. Elle a subi un rejet, comme le montrent toutes ces initiatives communautaires revenues en force ces dernières années dans bon nombre de villages.
    «Chassez le naturel, il revient au galop» dit-on. C'est le cas du bénévolat et de la solidarité , deux  valeurs sûres» qui ont joué à fond, pur ne citer que cet exemple, lors des fortes chutes de neige qui ont isolé complètement, durant plusieurs jours, des communes entières durant l'hiver 2004/2005 en Kabylie.
    Zouvga, qui compte aujourd'hui entre 1 200 et 1 300 âmes, se trouve à quelques 70 kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou. Ses habitants ne cachent pas leur satisfaction d'avoir remporté le prix du village le plus propre de la wilaya. Mais ils ne sont pas pour autant grisés par le succès. Ils continuent «leur petit bonhomme de chemin», sur le même rythme, en cultivant et en entretenant, chaque jour un peu plus, l'esprit de solidarité, en renforçant l'organisation du Comité, en suivant de près l'entretien des infrastructures collectives et aussi et surtout, en réfléchissant à d'autres projets à réaliser, à d'autres batailles à gagner sur l'adversité du terrain afin de rendre la vie moins pénible, plus paisible dans leur village. C'est l'objectif des hommes, des femmes et des enfants de Zouvga.
    M. Amara Ouadfel, membre du Comité du village et élu municipal de sa commune d'Illilten, comme du reste les autres villageois, ne tirent aucune gloriole du prix remporté. Pour eux, «les habitants d'aujourd'hui de Zouvga n'ont rien inventé. L'organisation sociale du village est aussi vieille que le village lui-même. Elle est ancestrale. Nous avons suivi la voie tracée par nos anciens». Durant les années 40, Zouvga était l'un des rares villages à disposer de toilettes publiques, pour les étrangers de passage. «C'est pour vous dire que Zouvga a de tout temps été un village organisé, dans le cadre de ce qu'on appelle en Kabylie Tajmat ou Assemblée du village», dira M. Ouadfel.

    Tajmaat, organisation ancestrale

     Les préoccupations et les problèmes collectifs, parfois même individuels, internes et externes du village, les démarches administratives auprès des autorités, relèvent de la compétence et des prérogatives du Comité. M. Ouadfel est membre de ce Comité depuis 22 ans. Il jouit, comme les autres membres de cette structure ancestrale, de la confiance et de l'estime de ses concitoyens.
    Il a été élu la première fois en 1986 puis réélu, avec plusieurs autres de ses compagnons, à chaque renouvellement des membres du Comité, lors d'Assemblées générales de l'ensemble des habitants.
    Le Comité, reconnu par les autorités, constitue l'interface entre les habitants et les pouvoirs publics. Il compte en tout 28 membres. Tous des bénévoles, des volontaires, ne percevant aucune prime ou indemnité. Quinze d'entre eux sont désignés membres du Bureau chargés de la gestion des affaires courantes mais aussi de mener à bon port les projets initiés et adoptés par le village.
    Le Bureau compte trois commissions. La première s'occupe de l'arbitrage et du règlement des différends pouvant surgir entre les citoyens, la deuxième active dans le domaine social en apportant aide et assistance aux démunis, tandis que la troisième a pour mission le suivi des projets engagés dans le cadre des opérations de bénévolat et de volontariat. «Tout le monde fait dans le bénévolat, le volontariat. Seules deux personnes perçoivent une indemnité : une femme de ménage qui s'occupe de l'entretien et de la propreté de la crèche qui accueille une quinzaine d'enfants et un agent chargé du ramassage des ordures ménagères à l'aide d'un petit tracteur», dira M. Ouadfel.
    La caisse du village est alimentée par des cotisations fixées à 100 DA par mois et par maison, ainsi que  par  une  chétive,  pour ne pas dire ridicule, subvention de l'Etat tournant entre 70 000 et 80 000 DA par an. En fait, le gros des ressources provient de l'émigration. «Ighriven» (les émigrés) constituent le maillon fort de la chaîne de solidarité. C'est une sorte de FMI du village. Car Zouvga, comme tous les villages de Kabylie, compte une forte communauté d'émigrés, établie principalement en France. C'est elle qui finance les gros projets collectifs.
    «Lorsqu'il y a un projet à réaliser au profit du village, nos émigrés se mobilisent et font des quêtes. Ils disposent, eux aussi, d'un petit comité calqué sur celui existant au village, dont les principales missions sont de collecter des fonds parmi les émigrés originaires du village et aussi, de rapatrier les corps des émigrés de Zouvga décédés à l'étranger», selon notre interlocuteur.
    Une autre partie des fonds de la caisse du village et non des moindres, atteignant parfois entre 350 000 et 400 000 DA annuellement, provient aussi des dons collectés lors de la fête traditionnelle d'«Assensu» (offrande) du mausolée de Azrou N'Thor (rocher du zénith) culminant à plus de 1 850 mètres d'altitude, avec une vue imprenable sur une grande partie de la Kabylie. La fête a lieu tous les ans, pendant trois week-ends successifs au mois d'août. Elle est organisée à tour de rôle par les villages de Ath Atsou, Ath Abdellah et Zouvga. «Assensu» de Azrou N'Thor draine, chaque week-end, des milliers de pèlerins et de visiteurs venant de toutes les régions de Kabylie et d'ailleurs.

    De l'eau potable dans chaque foyer

    Pour permettre au Comité du village de démarrer ses activités, au milieu des années 80, les habitants de Zouvga ont été amenés, à plusieurs reprises, à «mettre la main à la poche». Des quêtes ont été organisées pour alimenter la caisse du village. Ce qui fut fait, chaque fois, sans grandes difficultés. Les quêtes ne sont plus organisées aujourd'hui. Les projets sont financés avec les fonds provenant des cotisations mensuelles des habitants du village, sédentaires et émigrés confondus.
    Le premier projet, important, réalisé par le Comité élu en 1986, sur les fonds propres de la caisse du village, a été de ramener l'eau potable et de l'introduire dans chaque foyer. C'est un projet qui avait coûté beaucoup d'argent et des dizaines de journées de volontariat. Il a mobilisé tout le village pendant de longs mois. Surtout qu'il fallait, auparavant, construire un réservoir et récupérer l'eau de plusieurs sources éparses qui se perdaient dans la nature, vers les ruisseaux situés en contrebas du village.
    «J'avoue que ça n'a pas été une tâche facile, une tâche de tout repos», nous a confié M. Ouadfel. Car il a fallu, ensuite, installer une canalisation sur environ 6 km afin de drainer ce précieux liquide à partir de la montagne vers les robinets des maisons. La construction du réservoir et l'installation de la canalisation ont été entièrement réalisées par le village, sur ses fonds propres et grâce au bénévolat et au civisme de ses enfants.  Le volontariat dans ce genre d'opérations, il faut peut-être le préciser, est généralement obligatoire. Il ne viendra d'ailleurs pas à l'esprit d'un habitant de se défiler lorsqu'il s'agit de participer à une réalisation collective, au profit de son village. Bien entendu, des exceptions existent, mais elles sont rares. Elles passent inaperçues devant la mobilisation des autres villageois.
    A Zouvga, les habitants sont amenés à mettre la main à la pâte, et aussi à la poche pour financer l'achat des produits et matériaux (tuyaux, ciment, sable etc.) nécessaires à la construction de l'ouvrage.
    Aujourd'hui, l'eau coule dans les robinets des maisons de Zouvga. Finies les corvées d'autrefois, lorsqu'il fallait - qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige - parcourir des kilomètres à travers les sentiers, parfois abrupts, pour s'approvisionner en eau potable à partir des fontaines. Le problème n'est pas définitivement réglé. La construction d'un autre réservoir et d'une bâche d'eau fait partie de la feuille de route du Comité du village. Ces deux projets seront, cette fois-ci, financés par l'Etat, sur le budget de la Direction de l'hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou. «L'insuffisance en eau  potable constitue le plus gros problème de notre village et des villages voisins», reconnaît M. Ouadfel.

    Les villageois ont joué le jeu

    Cela n'a pas empêché les habitants de regarder plus loin, de se pencher sur d'autres questions intéressant la collectivité. C'est le cas de la protection de l'environnement. Ce problème figure parmi leurs préoccupations. Zouvga a été l'un des premiers villages à réaliser, dès 1987, une déchetterie. L'achat d'un petit tracteur équipé d'une benne, pour le ramassage des ordures ménagères, date de cette même année. La prise en charge du problème de l'assainissement et l'installation des conduites pour évacuer les eaux usées et les eaux de pluie remonte, elle, à 1967/1968.
    En fait, la protection de l'environnement et la préservation du cadre de vie sont, depuis toujours, au centre des préoccupations de Zouvga. «Notre petit village avait pris une longueur d'avance sur la communauté internationale», nous a chuchoté à l'oreille, en plaisantant, un jeune du village. «Les habitants ont joué le jeu. Ils participent à l'organisation sociale du village. La réussite, le succès des projets et des actions engagées a été obtenu grâce à leur civisme, à leur permanente mobilisation», a déclaré M. Ouadfel, en présence du président de l'APC d'Illilten qui se trouvait à Zouvga au moment de notre passage, un vendredi, jour de repos hebdomadaire.
    A Zouvga, la formule «pollueur payeur» est en vigueur. Il est strictement interdit de jeter les ordures n'importe où, y compris dans son propre champ ou terrain. De grandes poubelles, comme celles installées devant les immeubles à Alger, mais plus propres, sont placées en plusieurs endroits du village. Si jamais quelqu'un est surpris en train de jeter ou de déposer des ordures ailleurs que dans les poubelles, il est passible d'une forte amende. Les habitants ont adhéré et accepté ce règlement. C'est  d'ailleurs eux qui l'ont élaboré et adopté.
    Un étranger qui débarque, pour la première fois à Zouvga,  est agréablement surpris de découvrir que les petites ruelles escarpées du village sont tapissées de belles dalles en pierre noire. L'opération a été réalisée durant les années 90. Les dalles ont été ramenées de Beni Mansour, dans la wilaya de Béjaïa, par des villageois dans le cadre des opérations de «tiwizi», de volontariat. «Beni Mansour, c'est loin. Ce n'est pas la porte à côté», dira M. Ouadfel, pour expliquer, nous faire sentir les difficultés rencontrées et les sacrifices consentis afin d'embellir le village.

    Le règne de «Tiwizi»

    Les habitants de Zouvga ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Ils sont entrain de réaliser une bâtisse de plusieurs étages. Elle est achevée à 80% environ. Les salles, spacieuses, sont agencées de telle sorte qu'elles puissent accueillir toutes sortes d'activités : les réunions mensuelles de l'Assemblée du village, les fêtes de mariages et de circoncisions, les spectacles, les cours de soutien aux élèves. Elle compte aussi une médiathèque équipée de micro-ordinateurs au profit des jeunes. Les traditions caractérisées par le respect des coutumes ancestrales de l'organisation sociale et modernité marquée par les paraboles placées comme des champignons sur les toits des maisons cohabitent à merveilles.
    A quelques pâtées de maisons plus loin, une petite crèche occupe une pièce d'une maison, accueille quotidiennement les petits enfants, libérant ainsi les mères pour mieux s'occuper de leurs activités à la maison, dans les champs, l'enseignement etc. La structure, créée durant les années 90, est dotée de matériels et équipements nécessaires à l'éveil des chérubins. Le rez-de-chaussée de la bâtisse abrite, provisoirement, les sièges de l'association culturelle et de l'association sportive, en attendant l'achèvement de la construction de l'immeuble situé sur la placette du village.
    Autres actions à mettre à l'actif des habitants : la réalisation d'une unité de soins «entièrement financée et équipée grâce à la caisse du village».  Elle dispose d'une infirmière permanente et d'un médecin généraliste qui assure des visites tous les jeudis. Ils sont payés par l'Etat. Il y a aussi la création d'une aire de jeu, pas loin de la placette du village ou se trouve un taxiphone qui joue aussi le rôle de boîte postale.
    Les disparus ne sont pas oubliés. Le cimetière, clôturé pour empêcher les bêtes de s'y introduire, ressemble à un jardin public par ses côtés entretien et propreté. Cette «dernière demeure» de l'être humain sera illuminée la nuit par des lampadaires actuellement en cours d'installation. La mosquée, limitrophe du cimetière, a subi, elle aussi, des aménagements importants et coûteux.
    Sur la placette du village, propre comme un sou neuf, est érigée une stèle représentant un homme entrain de fabriquer des ustensiles traditionnels de cuisine en bois à l'aide d'une «machine» manuelle ancestrale. Juste en face, près de la mosquée et au dessous du futur siège du Comité du village et des associations culturelle et sportive, deux fontaines, aussi anciennes que le village, sont bien entretenues. Elles continuent de déverser, en continu, une eau tiède en hiver et fraîche en été. Sacrée nature !
    A Zouvga, tous les projets et lieux collectifs sont pris en charge, bénéficient de la même attention et du même traitement de la part du Comité du village. Aucun secteur ou domaine n'est valorisé par rapport à un autre. Si l'eau, source de vie, bénéficie d'un traitement de faveur, il en est de même aussi pour l'assainissement, la protection de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie.
    A la sortie de Zouvga, sur le chemin du retour, de nombreux jeunes hommes travaillaient d'arrache pied, et dans la bonne humeur, afin d'achever, avant la tombée de la nuit, la réalisation de la dalle d'une maison en construction. Brouettes et pelles pour transporter et répandre le sable et le ciment étaient en action. Malgré un froid glacial, les jeunes de Zouvga étaient nombreux, ce jour-là, à répondre présents, à se mobiliser dans l'esprit de «tiwizi» (volontariat) ancestrale, afin d'aider l'un des leurs à couler la dalle de sa nouvelle maison.
    Ainsi va la vie dans les hautes montagnes de Kabylie, une vie rythmée par des moments de peine et de joie, d'entraide et de solidarité mais aussi de difficultés et de chômage qui frappe de plein fouet les jeunes.
    A Zouvga, au moins 40 pour cent des jeunes sont des «géomètres», des «métreurs de routes» (tsektilin avrid). Ainsi appelle-t-on les jeunes chômeurs dans certaines contrées de la région. Inactifs, ils passent leur temps à flâner, sans but précis, à travers les routes et les sentiers pour tuer... le temps, en attendant des jours meilleurs.

    M. A. H.

     


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