Des
représentants du mouvement associatif et des intellectuels, amis et
compagnons, du défunt dramaturge Mohia Abdellah ont appelé, jeudi à Tizi-Ouzou,
à l'institution d'un "prix spécial" au nom de cet homme de culture
pour "récompenser les meilleures oeuvres littéraires d'expression
amazigh".
Cet appel a été lancé à la faveur des 3ème journées théâtrales
dédiées en hommage à ce pionnier du théâtre d'expression amazigh, au cours
desquelles ses amis ont également requis de baptiser un établissement éducatif
de la wilaya en son nom.
Selon les animateurs de cette manifestation artistique, l'institution d'une
telle distinction, répond, également, à un souci de "réhabilitation du
patrimoine Amazigh, en général, et de l'oeuvre de Mohia de façon particulière".
Les oeuvres de Mohia, dont une majorité étant des traductions adaptées du
patrimoine universel, ont permis à de nombreuses troupes théâtrales amatrices
de se faire une réputation grâce à l'interprétation de ses pièces, vouées à la
reconnaissance de l'identité nationale dans toutes ses dimensions, ainsi qu'à
la consécration d'un Etat de droit, souligne-t-on.
En souvenir de l'homme et de l'artiste, ceux qui l'ont côtoyé, en Algérie ou en
France où il s'installa dès 1972 jusqu'à sa mort en décembre 2004, ont été
unanimes à affirmer que "celui qui connaissait Mohia ne pouvait ignorer
son humour et ses bonnes blagues".
D'aucuns ont déploré, cependant, la perte de plusieurs de ses oeuvres écrites
en collaboration avec 10 de ses meilleurs proches.
Un de ses compagnons, Mokrane Taguamount, a expliqué cet état de fait par la
"clandestinité" qui entourait, à une certaine époque, la distribution
de ses oeuvres.
A l'affiche de cette journée figure la représentation de ses pièces
"Sinistri" et "Tachbaylit" (Jarre) interprétées par des
comédiens de la troupe Jean Senac de Marseille et la troupe locale
Imesevridhen, à <st1:personname productid="la Maison" w:st="on">la Maison</st1:personname>
de <st1:personname productid="la Culture" w:st="on">la Culture</st1:personname>
"Mouloud Mammeri" et à la résidence universitaire Hasnaoua 4.
M.Chemakh Said, professeur de littérature Amazigh à l'Université de Tizi-Ouzou,
devait animer vendredi une conférence sur le thème de « caractéristiques de
l'oeuvre théâtrale de Mohia ».
Source: APS
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