Pour une OPEP du lait
Le lait se fait de plus en plus rare en Algérie. Ce produit est frappé de plein fouet par la pénurie. Le prix d'un sachet a grimpé de 25 dinars à ... 40 dinars au marché noir. Certains épiciers le vendent sous le comptoir, « par piston », pour reprendre une expression en vogue sous le régime socialiste des années 70.
Le prix du lait a nettement augmenté ces derniers mois sur le marché international. Du coup, les producteurs algériens ne veulent plus le produire et le vendre à perte, au prix de 25 dinars le sachet. Ils attendent que les pouvoirs publics, qui rejettent toute augmentation, de mette à la main à la caisse pour donner les subventions promises. En attendant, des producteurs ont mis leurs usines à l'arrêt. Pas de fric, pas de lait, disent-ils.
« La fermeture de 18 laiteries privées est certainement à l'origine » de la pénurie de lait, estime le journal Le Maghreb. « La flambée des prix de la poudre de lait a poussé les unités de production à suspendre, voire changer d'activité ou fermer carrément. Les unités privées qui activent encore ne fonctionnent qu'à 50 ou 60% de leurs capacités. La situation est critique! », selon le journal.
Que faire ? Créer une OPEP du lait pour éviter que nos chérubins n'aillent à l'école sans prendre leurs petits déjeuner. Il est vrai que cette « guerre du lait » opposent des hommes qui « sirotent » d'autres liquides. « La vache qui rit » va bien rire de cette histoire.