• Excellente initiative de la radio algérienne. Elle a décidé d'organiser pendant trois jours, du 22 au 24 avril à Alger, le premier Festival de la chanson d'expression amazighe (berbère). A l'affiche, des chanteurs de toutes les régions berbérophones du pays : Kabyles (Kabylie), Ichaouiyène (Aurès), Imzaviyène (Mzab), Ichenouiyène (Tipaza), Touaregs (Sahara algérien). <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />La chanson amazighe a atteint, aujourd'hui, une dimension internationale, grâce à des chanteurs tels que Idir, Cherif Khedamm, Lounis Aït Menguellat, Noureddine Chenoud et Takfarinas entre autres, a estimé Azeddine Mihoubi, directeur général de la radio.Le Festival est baptisé Dacine, du nom d'une grande poétesse Targuie aujourd'hui disparue. « «Nous avons tenu à appeler ce festival du nom de Dacine, une poétesse targuie de la première moitié du XXe siècle, connue pour être belle, mais surtout pour sa sagesse et sa verve poétique», a indiqué M. Mihoubi.

    «Dacine est un symbole du verbe. Et ce symbole, nous avons tenu à l'illustrer dans ce festival, car celui-ci est l'expression du verbe et du vers », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse tenue quelques heures avant l'ouverture de la manifestation. Une manifestation bien accueillie par les participants, notamment par Djamel Sabri du groupe Les Berbères de la région des Aurès. "Une bonne initiative qui permettra aux chanteurs des différentes régions berbérophones de se connaître, d'échanger leurs expériences et leur savoir-faire", nous a-t-il dit en marge de la conférende de presse de M. Mihoubi.

    Avis aux amateurs : le Festival est retransmis intégralement et en direct de 21H00 à minuit sur la chaine 2 (kabyle) de la radio algérienne. Il s'achèvera jeudi avec la présence sur scène de l'ensemble des groupes et chanteurs qui interpréteront quelques unes de leurs chansons.
    Le patron de la radio n'a pas écarté l'éventualité d'"ouvrir" ce festival de la chanson d'expression amazighe (berbère) aux chanteurs berbères des autres autres pays limitrophes, tels que le Maroc, la Libye, le Niger et le Mali.

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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>


    Aujourd'hui je vais déroger à la règle.

    Je reprends un article d'El Watan du 23 octobre sur une conférence-débat de Tahar Ouattar au Centre culturel français (CCF) à Alger. L'écrivain persistait à dire que l'assassinat de Tahar Djaout par les islamistes armés était « une perte pour la France ».
    Je publie plus bas un extrait d'une interview inédite de Tahar Djaout sur l'Intellectuel avec un grand « I » et l'intellectuel avec un petit « i ».
    Tout commentaire est superflu.



    Voici le texte intégral de l'article d'El Watan


    A propos de l'assassinat de Tahar Djaout : Tahar Ouettar persiste et signe.

    C'est lors de la conférence-débat qu'il a donnée hier au Centre culturel français que l'auteur du roman Ez-zilzel, après une présentation sommaire de cette œuvre publiée en 1973, s'est prêté aux questions de l'assistance constituée d'universitaires, d'enseignants, d'hommes de culture et d'étudiants.
    Le débat qui prenait de la hauteur a complètement chauffé et ce, après que Tahar Ouettar, sans en démordre aucunement, a confirmé devant les présents avoir bien déclaré ce qu'il lui a été prêté à la suite de l'assassinat de Taher Djaout. Le ton a vite fait de monter, vu que la réaction de certains présents ne pouvait déboucher que sur une fiévreuse polémique, n'était l'intervention d'un responsable du CCF, les choses auraient dégénéré. Tahar Ouettar indiquera : « J'avais dit à une journaliste étrangère à propos de l'assassinat de Tahar Djaout que c'était une perte pour la France. » Pour se justifier, il ajoutera : « Il y a eu à l'époque de l'incident une levée de boucliers contre moi par les Kabyles qui avaient tous des journaux ».
    A la fin de la conférence, l'auteur n'a pas assisté au buffet auquel il a été convié, ceux qui étaient là ont fait état de leur réprobation à propos de telles déclarations, certains ont même qualifié les dires de l'auteur d'« indignes d'un être humain et encore plus indignes quand il s'agit d'un écrivain ».


    Voici l'extrait d'une interview inédite de Tahar Djaout sur le rôle et la place de l'Intellectuel. L'interview a été réalisée le 23 mai 1993, quelques jours avant son assassinat.

    Q)
    – Pourquoi les intellectuels algériens observent-ils le silence sur ce qui se passe en Algérie ? On l'impression qu'ils ne sont pas concernés par la répression, le processus démocratique en cours et les violences armés.

    R) – A vrai dire, les intellectuels algériens n'ont jamais été silencieux qu'on le prétend parfois. Le problème qu'il faudrait soulever, c'est peut être celui du peu de moyens dont disposent les intellectuels pour s'exprimer et celui d'un fossé qui s'est creusé entre les intellectuels et le reste de la société. Fossé dû notamment à la qualité de l'école algérienne et qui n'a pas permis une relève au niveau intellectuel. Donc une école qui produit une jeunesse coupée des intellectuels, une jeunesse qui n'a pas d'outils d'analyse, qui a peu de moyens d'appréhender la réalité sous l'angle de l'intelligence, sous l'angle de l'analyse.
    Les intellectuels à vrai dire s'expriment, pas tous mais pour quelques uns, par les moyens qui leur sont donnés, c'est-à-dire les livres qui n'ont pas, hélas, la répercussion voulue, des interventions dans la presse. Je crois que c'est déjà suffisant pour un intellectuel. Parce qu'un intellectuel ne dispose pas forcément de tribunes importantes comme les tribunes politiques, il ne dispose pas d'adhérents, d'une foule qui le soutient, qui lui permet de tenir des meetings.
    Donc, je crois que l'intellectuel algérien -- et je parle encore ici d'un certain profil d'intellectuel qui prend ses responsabilités – donc l'intellectuel algérien s'exprime avec les moyens qui sont les siens.
    Mais c'est vrai aussi qu'il y a eu l'intellectuel officiel, le prototype de l'intellectuel qui était là pendant le parti unique, qui était le porte-parole du pouvoir qui, avec la démocratie, se découvre soudain l'âme de démocrate et qui, lorsqu'il s'agit de prendre ses responsabilités, lorsque les jeux ne sont pas clairs, cet intellectuel généralement se terre chez lui en attendant que les choses s'éclaircissent pour qu'il puisse s'exprimer sans prendre aucun risque. Mais peut-on appeler intellectuel ce genre de personnage ?
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  • Le livre « Abane Ramdane, le faux procès » paru ces derniers mois en Algérie jette un gros pavé dans la marre de la Révolution algérienne. Tout n'a pas été « propre » durant la guerre d'indépendance de l'Algérie.
    M. Mameri, considéré comme un biographe de Abane Ramdane, vient de soulever un pan du voile des coups tordus et des opérations d'épurations révolutionnaires qui ont frappés les rangs des combattants de la guerre d'Algérie (1954-1962).
    Son ouvrage de 160 pages enlève, peut-être définitivement, l'épais voile noir qui cache les circonstances de l'assassinat de Abane Ramdane, par ses « frères » d'armes. Il dévoile toute la machine et les fausses accusations qui ont « justifié », aux yeux de ces bourreaux actifs ou passifs, sa liquidation physique le 27 décembre 1957à Téfouan, au Maroc.
    Affreux, répugnant et inqualifiable assassinat commis par de soi-disant « frères » luttant pour un même idéal, un même objectif : l'indépendance de l'Algérie.
    La lecture du livre donne froid au dos. « Abane Ramdane, le faux procès » contient un document inédit d'un peu plus de 4 pages rédigé par le Colonel Amar Ouamrane et signé par lui le 15 août 1958 à Tunis, c'est-à-dire près de 9 mois après l'assassinat.
    Mais ce document, écrit à l'aide d'une machine à écrire de l'époque, n'a jamais été divulgué jusqu'ici par son auteur. Pourquoi ? La question reste posée.
    Dans un post-scriptum, Ouamrane, décédé e 1992, écrit : « je jure sur l'honneur que ces déclarations sont conformes à la réalité ». Dans ce document, Ouamrane rapporte un dialogue entre cinq colonels : Krim Belkacem, Abdehafid Boussouf, Lakhdar Bentobal, Mahmoud Chérif et Ouamrane lui-même. La discussion a porté sur la « liquidation » ou l' « incarcération » de Abane Ramdane.
    Le document fournit des précisions sur les circonstances de l'assassinat du père de la Révolution algérienne. Au moment de son assassinat, Abane était président du Comité de coordination et d'exécution (CCE) issu du Congrès de la Soummam (en Kabylie) en 1956.
    Abane a été exécuté par qu'il dérangeait les colonels, chefs de guerre. « Ce sont de futurs potentats orientaux... par leur attitude, ils sont la négation de la liberté et de la démocratie que nous voulons instaurer dans une Algérie indépendante », avait dit un à Ferhat Abbas, premier président du GPRA, Gouvernement provisoire pendant la guerre d'Algérie (cf « Autopsie d'une guerre », Ferhat Abbas, Editions Garnier, Paris 1980, page 210-211, cité M. Mameri dans son ouvrage).
    Abane Ramdane n'était pas le seul à penser ainsi. Le colonel Lotfi avait dit lui aussi à Ferhat Abbas (cf même livre de Ferhat Abbas): « Notre Algérie va échouer entre des mains de colonels autant dire analphabètes. J'ai observé chez  le plus grand nombre d'entre eux une tendance aux méthodes fascistes. Ils rêvent tous d'être des « sultans » au pouvoir absolu... Ils n'ont aucune notion de la démocratie, de la liberté, de l'égalité entre les citoyens... ».
    Au-delà de l'assassinat, le plus dramatique est le silence de plomb observé jusqu'ici par les protagonistes dans cette sombre affaire.

    ---  « Abane Ramdane le faux procès », Khalfa Mameri, Editon EM, Tizi Ouzou.

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    Oulkhou, 1er juin 2007 - Hommage à Tahar Djaout.


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    Oulkhou, 1er juin 2007 - Hommage à Tahar Djaout. La Une d'un journal annonçant son assassinat le 26 mai 1993 à Baïnem, près d'Alger.


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